Découvertes inédites autour du bourg Saint-Bénigne.

Dégagement d’une plaque foyère ou de rejet de voûte de four criblée de trous de piquets
Dégagement d’une plaque foyère ou de rejet de voûte de four criblée de trous de piquets © Christophe Fouquin, Inrap

Depuis février 2024, sur prescription de l’État (Drac Bourgogne – Franche-Comté), les archéologues de l’Inrap poursuivent leurs recherches au centre-ville de Dijon. À proximité immédiate de la nécropole du haut Moyen Âge, un quartier artisanal composé de bâtiments associés à des ensembles remarquables de foyers a été mis au jour.

Au cours des mois de mars et avril, la réalisation d’une série de tranchées en longueur sur la partie est de la place Bossuet, a permis de repérer et d’étudier des constructions contigües du 11e siècle ou des environs de l’an mil. Situées sous l’axe médian de cette place étirée du nord au sud, les constructions bordent une rue empierrée attestée par les fouilles sous son flanc est. Chaque parcelle est large de 3 à 5 m environ, des traces de parois en bois ou en construction mixte restent perceptibles. D’après les premières constatations, ces constructions évoquent probablement des ateliers artisanaux.

Cet ensemble dévoile un visage inédit du bourg qui entourait la puissante abbaye Saint-Bénigne. Citée à plusieurs reprises de la fin du 9e siècle à la fin du 11e siècle, cette agglomération aux contours incertains s’étendait à l’extérieur du noyau urbain primitif du castrum de Dijon et sa physionomie nous était jusqu’alors inconnue.

Détail d’un foyer en cours de démontage
Détail d’un foyer en cours de démontage © Ludovic Ibba, Inrap

> Les vestiges d’un chevet et … d’une nécropole !

De janvier à septembre 2024, la Ville de Dijon mène des travaux d’aménagement de l’axe Monge-Bossuet dans le but de végétaliser et d’optimiser les déplacements piétons et cycles, tout en maintenant la circulation véhicule et bus. Entre février et juin 2024, sur prescription de l’État, les équipes d’archéologues investissent plusieurs secteurs de fouilles dont deux au pied de l’église Saint-Jean. Ces fouilles révèlent les vestiges du chevet ainsi que des sépultures d’une nécropole du 6e siècle.

Voir l’article du 20 mars

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