Le livret Résistance et répression dans Dijon occupé : 1940-1944 recense les lieux marqués par des actes de résistance ou de répression ainsi que les portraits de Dijonnaises et Dijonnais impliqués durant la Seconde Guerre mondiale. Sous forme d’un parcours dans le centre-ville ou dans les quartiers de la ville, (re)découvrez l’histoire de Dijon pendant l’Occupation.
Ce livret a été réalisé à l’occasion des 80 ans de la Libération de Dijon par six membres du Comité de parrainage du Concours national scolaire de la Résistance et de la Déportation (CNSRD), avec l’appui de Dijon Ville d’art et d’histoire. Ce livret a été officiellement lancé le 23 octobre 2024.
Retrouvez le CNSRD sur son site internet resistantsdeportes21.com : ce site propose de nombreux outils pédagogiques dont la collection complète des films documentaires Les derniers témoins de la Résistance et de la Déportation, réalisée par Jean-Marc Bordet, disponible en français, anglais et allemand.
La brochure est disponible en téléchargement ci-dessus et gratuitement au 1204 et au bureau d’accueil et d’information de l’hôtel de ville ou à l’Office du tourisme.
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Découvrez un extrait du livret Résistance et répression dans Dijon occupé : 1940-1944 évoquant la condamnation de seize patriotes de l’Auxois en 1944.
Le 29 février 1944, la salle des États de Bourgogne est le théâtre d’un procès voulu exemplaire par les autorités d’occupation : seize patriotes du maquis de l’Auxois sont jugés et quinze sont condamnés à mort, par les juges SS du Tribunal de Police de Paris.
Notice 1 relative à la salle des États du palais des ducs et des États de Bourgogne.
Il se déroule dans la salle des États. Il faut imaginer les murs de cette salle, la plus majestueuse du palais, de même que le tableau des Gloires de la Bourgogne, recouverts de tentures noires. Un immense médaillon y est fixé, reproduisant la rune SS. Sur une estrade ont pris place cinq juges en uniforme SS. Tout l’état-major de la Wehrmacht, ainsi que les plus hautes autorités françaises locales, convoquées, assistent au procès.
En raison de son âge, un jeune résistant évite la peine capitale, mais est condamné à la détention en forteresse. Quinze hommes sont condamnés à mort et fusillés le lendemain pour avoir participé au meurtre d’un capitaine et à l’enlèvement d’un major allemand. En effet, le major Werner, Commandant de l’ORPO – Police régulière allemande pour le Nord-Est de la France – chef de la police de sécurité allemande avait été exécuté le 1ᵉʳ février 1944, suite à l’échec des pourparlers en vue d’un échange de prisonniers.
En 1946, le Kommandeur Colonel Hülf, ex responsable de la Sipo-SD – Police de Sécurité de la SS de Dijon, clarifiait les intentions de ce procès : « Il fallait frapper l’imagination de la population, afin de la rendre plus docile.«