Dijon a connu un glorieux passé viticole dont témoigne encore l'architecture actuelle de la ville. Depuis 2015, la ville et son site patrimonial remarquable sont inscrits sur la Liste du patrimoine mondial par l'UNESCO, dans la zone centrale des Climats du vignoble de Bourgogne. Et depuis une trentaine d'années, son histoire viticole redémarre grâce à la renaissance du vignoble dijonnais.
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L'histoire de la vigne et du vin à Dijon
- Dijon occupe une place de choix dans l'histoire des Climats du vignoble de Bourgogne. Au Moyen Âge, les établissements religieux sont les plus gros producteurs de vin. Cette boisson constitue une source de revenus pour ces établissements dont le mode de vie se base sur l'autosuffisance. Par ailleurs, le vin est présent lors de la célébration de la messe, mais également comme signe d'hospitalité envers les plus démunis, puisqu'il est reconnu comme un aliment aux vertus nourrissantes et médicinales.
- Dès le 14e siècle, les ducs Valois de Bourgogne en font un objet de commerce et de pouvoir. Les exportations, les cadeaux diplomatiques, l'organisation de somptueux banquets sont autant de moyens de souligner et de renforcer le prestige de leur cour. Philippe le Hardi impose les premières règles garantissant la qualité des vins.
- À partir du 17e siècle, la noblesse de robe et la bourgeoisie acquièrent des terres viticoles et œuvrent en faveur de l'émergence des Climats du vignoble de Bourgogne par leur action normative et qualitative. Largement exporté au 19e siècle, le vin de Dijon connaît un formidable essor - interrompu par l'épidémie de phylloxera. S'ensuit alors un déclin progressif de la viticulture à Dijon, que l'urbanisation achève au lendemain de la Seconde guerre mondiale.
Les grandes dates de l'histoire des Climats à Dijon

Aujourd'hui, la collectivité s'engage dans une démarche de replantation du vignoble sur son territoire urbain et métropolitain, avec l'ambition d'obtenir l'appellation « Côte de Dijon ». En partenariat avec la Chambre d'agriculture de Côte d'Or, la métropole a identifié sur son territoire 300 hectares de zones référencées en AOC Bourgogne (appellation d'origine contrôlée Bourgogne), dont une partie pourrait, à l'avenir, constituer de nouvelles terres viticoles. Lorsqu'on y ajoute le vignoble de Marsannay-la-Côte, qui possède sa propre appellation, la surface atteint un total de 600 hectares. Actuellement, le territoire dijonnais compte un peu plus de 16 hectares plantées dans les vignobles de Montre-cul, aux Marcs-d'Or, à la Rente Giron ou sur le plateau de La Cras.
Les attributs
Quelques lieux dijonnais représentatifs de ce prestigieux passé viticole sont présentés ci-dessous.