La copie du Puits de Moïse décoffrée !

© Ville de Dijon

Une protection indispensable

chantier de la réplique du Puits de Moïse

En 2018, alors que la déconstruction des bâtiments récents de l’ancien hôpital général de Dijon s’engageait, l’atelier LP3 Conservation, basé à Semur-en-Auxois, avait été chargé par Eiffage Aménagement de protéger la réplique du Puits de Moïse. Depuis cette date, un coffrage en bois périphérique masquait les parties basses du monument, ne révélant au regard que la croix à double traverse de l’ordre du Saint-Esprit qui la surplombe. Une précaution d’importance quand on songe au nombre d’engins qui ont circulé à proximité depuis lors !

Alors que le chantier de la terrasse Berbisey s’achève en vue de l’inauguration de l’allée Bernard Loiseau et que les travaux d’aménagement du futur hôtel de la Cité internationale de la gastronomie et du vin entrent dans leur phase finale, le monument a enfin pu être décoffré ce mercredi 1er mars. Une occasion de revenir sur son histoire avant que des professionnels n’interviennent au cours de l’année 2023 pour procéder à sa restauration.

© Ville de Dijon

L’histoire de la Belle-Croix

La réplique du Puits de Moïse a été érigée en 1508 à la demande Guillaume Sacquenier, 18e commandeur de l’hôpital du Saint-Esprit, signe s’il en est de la notoriété du calvaire édifié un siècle plus tôt par Claus Sluter et son atelier dans le cloître de la Chartreuse de Champmol. La réplique ornait à l’époque le cimetière de l’hôpital du Saint-Esprit, dans l’alignement de la chapelle Sainte-Croix-de-Jérusalem. Déplacée une première fois en 1703, elle avait été démontée en 1956 avant de trouver sa place définitive, à proximité de l’ancienne école de médecine, au début de l’année 1968.

Tout comme l’édifice original, la réplique du Puits de Moïse est constituée d’un haut socle et d’une pile de section hexagonale, ornée de personnages en ronde-bosse et en haut-relief : les six prophètes (Moïse, Isaïe, Daniel, Zacharie, Jérémie et David) sont séparés par des colonnettes surmontées d’anges éplorés. Contrairement à l’original que couronnait un calvaire, celui-ci était surmonté d’une croix à double traverse associée à la figure du donateur agenouillé, Guillaume Sacquenier. L’actuelle croix qui lui donne sa dénomination de Belle croix date quant à elle des années 1840.

la réplique du Puits de moïse
© Ville de Dijon

La réplique du Puits et sa croix au sein du cimetière au 16e siècle © Bibliothèque municipale de Dijon
La réplique du Puits et sa croix au sein du cimetière au 16e siècle © Bibliothèque municipale de Dijon
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